Il m'offre l'occasion de revenir sur la question de la sécurité des personnels pénitentiaires et, plus largement, sur leurs conditions de travail. À chacune de mes visites au centre pénitentiaire du Gasquinoy, à Béziers – où vous vous êtes rendue, madame la garde des sceaux, au début de l'année 2019 – , le personnel, unanime, me fait part de la tension extrême qui règne entre les surveillants et les détenus.
En mars dernier, j'avais eu l'occasion de vous le signaler, un drame a été évité de justesse grâce au professionnalisme des surveillants. Que s'est-il passé ? Comme trop souvent, des détenus violents s'en sont pris aux surveillants ; en l'occurrence, un détenu radicalisé voulait agresser un surveillant avec un couteau en céramique. L'information a été interceptée et les cellules fouillées : bien en a pris aux surveillants, qui ont découvert qu'un autre détenu, qui semblait complice de l'agresseur présumé, voulait, lui aussi, s'en prendre à eux, en leur jetant au visage de l'huile bouillie sur la plaque chauffante dont était équipée sa cellule. Un tel événement n'est malheureusement pas isolé puisqu'une agression similaire s'était déjà produite à Arles en novembre 2018.
Face à ces menaces, je vous ai posé une question écrite en mars dernier, à laquelle je n'ai malheureusement pas reçu de réponse à ce jour. Pourtant, la situation est grave, et le personnel pénitentiaire mérite toute notre attention. Voilà pourquoi je renouvelle ma question : qu'allez-vous faire pour lutter contre ces agressions dangereuses et apaiser le climat de violence qui se répand dans les prisons ?