Je poursuivrai dans le sens des propos de M. Gosselin. C'est bien la première fois que j'entends dire que les crédits de l'aide juridictionnelle vont en définitive suffire à satisfaire les besoins. Le Conseil national des barreaux va apprécier ! Nous avons milité fortement, ces dernières années, pour que l'unité de valeur soit majorée, et elle l'a été, mais il fallait bien sûr poursuivre ce travail. Quand on connaît la situation des avocats commis d'office, d'une part, et d'autre part les difficultés des nombreuses personnes en situation précaire qui nous disent, dans nos permanences, qu'elles n'iront pas au tribunal parce qu'elles n'ont pas les moyens de se payer un avocat ; quand on connaît les plafonds actuels au-delà desquels on ne peut plus bénéficier à 100 % de l'aide juridictionnelle, on ne peut pas dire que l'on peut impunément diminuer ses crédits de plus de 20 millions d'euros…