Le renforcement des moyens de la protection judiciaire de la jeunesse – PJJ – constitue évidemment un objectif sur lequel nous ne pouvons que nous accorder, et M. David et les cosignataires de l'amendement ont raison d'insister sur ce point.
En revanche – je m'exprime ici encore à titre personnel, puisque nous n'en avons pas débattu en commission – , l'amélioration du pilotage du ministère de la justice constitue évidemment aussi une nécessité. Vous savez que je ne suis pas toujours d'accord avec les orientations du Gouvernement, mais le présent projet de loi de finances prévoit un renforcement des crédits de la PJJ, avec notamment la création de quatre-vingt-quatorze emplois nouveaux en vue de l'application de la réforme de l'ordonnance de 1945.
Il me semblerait donc raisonnable d'évaluer d'abord l'exécution de la programmation pour 2020, afin de pouvoir émettre, pour 2021, un avis budgétaire en fonction de ce qui se sera effectivement passé l'année prochaine. J'aurais donc tendance, sur cet amendement, à procrastiner, mais cela n'engage que votre rapporteur spécial. Avis réservé, par conséquent, mais, là aussi, avis de sagesse.