Dans son plan de lutte contre le harcèlement à l'école, présenté en juin dernier, le ministère de l'éducation nationale s'est engagé à former l'ensemble des acteurs de la communauté éducative à la prévention du harcèlement scolaire et à la lutte contre les violences sexistes et la haine en ligne. Cette décision va évidemment dans le bon sens. Elle s'inscrit dans la continuité des annonces faites par Marlène Schiappa, qui s'était engagée à ce que chaque enseignant soit formé à la lutte contre les LGBTphobies, qui constituent un facteur privilégié de harcèlement à l'école.
Or, comme l'observe l'ancien réseau national des écoles supérieures du professorat et de l'éducation – ESPE – , les enseignants sont actuellement très peu formés à ces questions dans le cadre de leur formation initiale.
D'autre part, la réforme engagée dans le cadre du projet de loi pour une école de la confiance a eu pour effet de réduire le volume horaire dédié au tronc commun de formation dans les INSPE.
Comme l'a souligné à l'instant notre collègue Victory, l'enjeu est donc de renforcer la formation continue des professeurs, conformément à la volonté exprimée par le ministère d'améliorer de manière constante les conditions d'exercice des enseignants, trop souvent démunis face aux situations de violences et de harcèlement auxquelles ils sont confrontés en classe.
Si des efforts de rationalisation ont été permis grâce au renforcement de la plateforme M@gistère, à laquelle recourent chaque année près de 250 000 enseignants, la formation à des situations de crise ne peut pas se résumer, selon moi, à une autoformation en ligne. Elle implique forcément des séances de sensibilisation en partenariat avec les associations spécialisées, afin de permettre aux professeurs d'apprendre à réagir et à désamorcer des situations trop fréquentes dans les établissements.
Tel est le sens du présent amendement, qui vise donc à consolider les moyens alloués à ces formations continues.