Cet amendement, déposé à l'initiative de notre collègue Olivier Falorni, vise à accroître les moyens à destination de la médecine scolaire. En effet, ces moyens sont aujourd'hui insuffisants au vu des besoins et de la politique de prévention qui doit être menée. Le nombre de médecins scolaires ne fait que diminuer et les départements peinent à recruter – je le constate moi-même dans mon département de la Mayenne – , et cela pour deux raisons : en premier lieu, le métier n'est pas attractif, les médecins et infirmiers scolaires percevant les salaires les plus bas de l'ensemble de la profession médicale ; en second lieu, il conviendrait d'accompagner matériellement les conditions de travail des médecins scolaires, à qui l'on assigne toujours plus de missions sans leur donner plus de moyens.
Or, on le sait, la présence d'un médecin scolaire est précieuse pour la prévention et le suivi des élèves. Cela dépasse largement les questions de santé, puisque les médecins scolaires jouent un rôle important dans la prévention sanitaire, dans le suivi de la scolarisation des élèves ayant des troubles de santé, en situation de handicap ou ayant des troubles des apprentissages, ainsi qu'en matière de protection de l'enfance.
La politique de prévention joue un rôle-clé dans la stratégie de santé du Gouvernement, et le groupe Libertés et territoires y souscrit totalement. Néanmoins, il faut accompagner cette stratégie de moyens. L'objet du présent amendement vise donc à attribuer 1 million d'euros à l'action 02, « Santé scolaire », du programme 230, « Vie de l'élève », au détriment de l'action 03, « Communication », du programme 214, « Soutien de la politique de l'Éducation nationale ».