J'entends bien l'appel que vous lancez.
Des mesures de revalorisation salariale ont déjà été adoptées dans le cadre du protocole PPCR depuis la rentrée 2017, pour les médecins et les infirmiers, notamment en REP+. Nous consacrons actuellement 511 millions d'euros en faveur de la santé à l'école.
Nous avons tous conscience que l'augmentation des crédits de 0,2 % que vous proposez ne permettra pas de résoudre le problème : il faudrait une réforme d'ampleur qui repenserait le recrutement puis la formation, revaloriserait les carrières et augmenterait les effectifs.
Une enquête de la Cour des comptes sur ce sujet est en cours à la demande du Parlement. Je vous propose donc que nous en rediscutions lors du printemps de l'évaluation.
Au-delà de la médecine scolaire, l'éducation nationale a longtemps cultivé un partenariat avec des associations qui ont été vidées de leurs subventions. L'Association de prévention et d'éducation sanitaire actions locales (APESAL), par exemple, faisait un travail de prévention formidable dans les écoles. Peut-être faut-il engager un travail dans le cadre du programme de réussite éducative de la politique de la ville pour redonner des forces financières à ces associations qui ont vu leurs moyens d'action réduits comme peau de chagrin dans les établissements scolaires. Pour l'heure, avis défavorable.