Je voudrais souligner trois contraintes qui conditionnent ce budget. Il y a tout d'abord la perte de souveraineté de nos industries de défense et de nos armements. Année après année, nous perdons notre indépendance dans ce domaine, notamment en achetant des armements sur étagère. Cela a évidemment des conséquences sur notre conception de la défense de notre pays.
Le deuxième point est la question de la dissuasion nucléaire. Elle représente 10 % de notre budget, en augmentation chaque année. Il s'agit d'un mythe qui repose sur des vérités déformées, dissimulées, sous-estimées, fantasmées, et sur des incohérences stratégiques.
Le troisième point est la dépendance à l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord), avec une intégration de plus en plus importante dans le domaine des systèmes de communication et le droit de regard qui peut exister sur nos armements, par exemple dans le cadre de l'Agence de l'innovation de défense. Là encore, cela a des conséquences sur les choix budgétaires.