Vous avez démontré à quel point il est important de pouvoir diffuser au maximum les crédits de la culture, et que malheureusement, ils sont encore trop concentrés sur l'Île-de-France, même si j'imagine que cela peut s'expliquer par la densité de la population. Dans le cadre d'une politique culturelle qui se diffuse davantage sur les territoires, une proposition que j'avais établie, qui a été reprise dans l'agenda rural, portée par mon collègue Daniel Labaronne et validée par le Premier ministre, portait sur la création d'un fonds pour les sociétés de musique, à savoir les Harmonies municipales, les fest-noz, les bandas du Sud-Ouest ou les batteries-fanfares. Ces organismes vivaient précédemment d'une subvention municipale, parfois de subventions du département. Cela pouvait aussi être une part de réserve parlementaire qui leur était attribuée ponctuellement.
Ces sociétés de musique nous ont fait part d'un certain désarroi et d'une incapacité à participer à des concours de sociétés de musique suprarégionales. Il est compliqué quand on est à Dunkerque, de participer un concours à Béziers.
Je propose dans cet amendement de créer un fonds qui serait géré par le Centre national de la musique, dédié à ces sociétés musicales, et pourrait concerner le renouvellement ponctuel des instruments, la participation financière aux frais de déplacement pour des concours à un échelon suprarégional. Je crois qu'il est de bon aloi pour une politique culturelle de pouvoir aller toucher directement son bénéficiaire, notamment en matière de musique. Je pense que ce sont des sociétés que vous voyez souvent lors des cérémonies patriotiques, et il faut les soutenir.