… mais de permettre d'éviter l'hôpital à celles et à ceux qui, s'ils habitaient à proximité, n'y séjourneraient pas. Je prendrai deux exemples simples.
Premier exemple : une femme enceinte qui court un risque d'accouchement prématuré et qui habite à 2 kilomètres de la maternité sera invitée à s'y rendre en cas de contractions ; une femme dans le même cas qui habite à 80 kilomètres – je suis sûr que vous serez sensible à l'argument puisqu'il renvoie aux déserts médicaux – sera priée de venir trois ou six semaines avant le terme à la maternité, chaque nuit, avec prise de température et visite médicale à la clé, car ne pas le faire serait dangereux.
Second exemple : une patiente qui subit une chirurgie du cancer du sein doit montrer sa cicatrice à l'équipe soignante, le matin, pendant quelque huit ou dix jours ; ce sont les seuls soins dont elle a besoin, mais au cas où, elle doit rester à proximité de l'hôpital. Si elle habite à 2 kilomètres, elle rentrera chez elle ; si elle habite à 80 kilomètres, elle restera à l'hôpital.
Il s'agit donc de réduire la présence des patients à l'hôpital pour améliorer leur confort, sans reste à charge. C'est une mesure qu'il faut vraiment promouvoir, qui marche dans tous les pays et qui ne vise en aucun cas à dégrader la qualité des soins et de l'accompagnement.