Monsieur le Premier ministre, nos pensées vont vers le jeune Anas, dix jours après la tragédie de son immolation qui a enfin alerté le Gouvernement sur la situation extrêmement préoccupante de nos étudiants.
Mais comment notre pays, l'un des plus riches du monde, peut-il être incapable de permettre à tous les jeunes d'étudier dans de bonnes conditions ? Comment notre pays peut-il être incapable de soutenir financièrement et moralement l'ensemble de ses étudiants ? Le constat est terrible ! 20 % vivent sous le seuil de pauvreté. 24 % des étudiants issus de milieux populaires ont d'importantes difficultés financières. Le revenu moyen des étudiants est en effet de 837 euros par mois, et même 100 euros de moins pour ceux issus de familles ouvrières ou de familles d'employés. Comment avec cela payer son loyer, ses livres, sa nourriture ? Un quart des étudiants déclarent ne pas manger à leur faim ! C'est une génération entière qui lance un cri d'alarme et vous demande notamment des logements du CROUS, le centre régional des oeuvres universitaires et scolaires, qui soient plus nombreux et plus décents, et une réévaluation des bourses ! Et par quoi leur répondez-vous ? Par la mise en place d'un numéro vert !
Les députés communistes proposent depuis plusieurs années du concret : une allocation d'autonomie étudiante