Nous ne sommes pas intervenus sur l'article, mais je souhaitais réagir aux propos de la majorité. Je ne constate pas d'aujourd'hui que cette majorité « de la start-up nation » a les yeux de Chimène pour Airbnb, entre autres, et joue les Bisounours avec des sociétés qui ne le sont en aucune manière.
Vous pouvez créer tous les pseudo-règlements que vous voulez : Airbnb s'affranchit des réglementations existantes ; il est d'ores et déjà un fraudeur fiscal, et je ne vois pas quelles mesures ce Gouvernement a prises pour l'obliger à payer ses impôts en France, comme il devrait le faire.
Par ailleurs, il ne vous aura pas échappé que, il y a deux jours, les hôteliers se sont retirés du pacte sur l'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, en raison du partenariat que le Comité international olympique a établi avec Airbnb. À Paris, on dénombre 90 000 chambres d'hôtel, ce qui est largement suffisant pour accueillir les spectateurs et les sportifs ! Des métiers pérennes, les professions de la restauration et de l'hôtellerie, sont en jeu ! Au nom de l'ubérisation de l'économie et de la société, des pillards viennent fragiliser ces perspectives d'emploi pour la jeunesse de Paris, de la Seine-Saint-Denis et de la région Île-de-France tout entière.
Vous voulez essayer de vous en accommoder. On ne s'accommode pas des fraudeurs ; on ne s'accommode pas des tricheurs, de ceux qui mettent à genoux des industries aussi florissantes que l'hôtellerie et la restauration, surtout à quelques années des Jeux olympiques.
L'article proposé à la discussion publique au sein de l'Assemblée nationale est en retrait par rapport à ce qu'avait adopté le Sénat. Celui-ci permettait aux maires, pas seulement à Paris, mais partout en France, d'adapter aux réalités locales la réglementation de la durée des locations, et de la limiter si nécessaire à moins de 120 jours.