Les gilets jaunes ont remis en question l'ordre établi et appellent un nouveau partage de la valeur et des richesses. Force est de constater que leur combat est juste : sur 100 euros de bénéfices, 67 sont réservés à la rémunération des actionnaires et seulement 5 à des primes pour les salariés.
Face à ce défi, il paraît nécessaire d'instaurer un nouveau rapport de forces pour une plus juste répartition des richesses. Le Gouvernement a préféré recycler le vieux logiciel usé de ses prédécesseurs. La politique d'exonération de cotisations sociales est pourtant dangereuse. Elle permet certes un gain temporaire en salaire net, mais a des conséquences directes sur le financement de notre système collectif de protection sociale.
Le but de cette politique est clair : elle tend à assécher le financement de la sécurité sociale et à la rendre indigente avant d'organiser un système à deux vitesses au profit des protections privées : d'une part, un mince filet de protection pour la grande masse et, de l'autre, un système complémentaire aux mains du privé pour ceux qui en auraient les moyens. Nous nous opposons à cette logique, et c'est pourquoi nous demandons la suppression de cet article.