Autrefois, les soignants soignaient ; depuis 2004, la tarification à l'activité – T2A – leur demande de produire des soins.
La loi portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires – HPST – leur a enlevé en 2009 la faculté de décider, désormais détenue par les seuls directeurs, ce qui renforce le sentiment de ne plus être écouté et d'être étouffé par une suradministration.
Madame la ministre, votre tâche – notre tâche – est lourde. L'hôpital, vaisseau amiral de notre système de santé, est en proie à ce profond malaise qui, par ricochet, gagne et désorganise l'ensemble de notre système de soins.
Depuis deux ans, vous vous êtes attelée à la refonte des études en santé, à mieux organiser les soins dans tous les territoires, à accélérer le numérique pour la santé.
Mercredi dernier, vous avez dévoilé, avec le Premier ministre, des mesures d'envergure pour aider l'hôpital. Au-delà, comment pensez-vous remobiliser, remotiver, redonner de l'envie, du désir, du sens aux forces humaines extraordinaires de nos hôpitaux ?