Je partage complètement les propos de notre collègue Jean-Pierre Door.
Un autre inconvénient de l'article 41 me pousse à défendre mon amendement identique : en supprimant les certificats médicaux pour le sport, c'est encore aux mêmes – les enfants – que l'on fait prendre le plus de risques. En effet, leur situation sociale peut les placer en rupture de soins et, même si j'ai bien compris qu'un parcours de soins serait prévu pour tous les enfants, nous savons très bien que certains échappent aux visites médicales et au suivi par un médecin. Or la pratique sportive, lorsqu'ils pouvaient en avoir une, leur permettait de bénéficier d'une rencontre avec le médecin. En décidant de supprimer l'obligation du certificat médical, on pénalise encore ces enfants, qui appartiennent généralement aux classes sociales les plus défavorisées, donc qui ont le plus besoin de notre soutien.
Madame la secrétaire d'État, je vous sais très attachée à votre plan pauvreté ; je peux parfaitement l'entendre et le comprendre et, même si j'ai parfois du mal à en percevoir la concrétisation dans les territoires, je ne peux que l'encourager. Cependant, avec cette mesure, je trouve qu'on prive certains enfants d'une disposition potentiellement salutaire.