Après les mesures concernant la médecine scolaire et la médecine du travail, la mise en oeuvre de ce dispositif n'est en réalité qu'une nouvelle conséquence de la désertification médicale. Les salariés du sud de mon département, l'Eure-et-Loir, doivent désormais faire près de 50 kilomètres et se rendre à Chartres pour avoir la possibilité d'accéder à une consultation de la médecine du travail. Et dorénavant, les certificats médicaux ne seront plus obligatoires.
Je n'ajouterai pas d'arguments à ceux déjà avancés. Vous nous direz que vingt consultations obligatoires sont prévues pour les enfants avant 18 ans : parfait. Seulement, il n'y en a plus que trois après l'âge de 6 ans. Alors comment fait-on ? Pour les jeunes, ce rendez-vous avec un médecin est un moment particulier : la consultation peut notamment permettre le dépistage d'une pathologie.
Je ne crois pas que la mesure aille dans le bon sens. Après avoir demandé aux collectivités territoriales de placer des défibrillateurs partout – ce qui a été fait – , il ne serait maintenant plus nécessaire d'obtenir un certificat médical pour une pratique sportive quelquefois exigeante ? Je regrette que le Gouvernement ait choisi cette voie.