Madame la ministre des armées, je veux tout d'abord m'associer, au nom de tous mes collègues gardois, à l'hommage rendu aux trois secouristes de la sécurité civile ; ce drame touche une fois encore la base de sécurité nîmoise.
Hier, dans la cour d'honneur des Invalides, le Président de la République a, au nom de la nation, rendu un vibrant hommage aux treize soldats tombés au combat. Cette cérémonie fut particulièrement juste et émouvante. Nos pensées accompagnent leurs proches et leurs frères d'armes, qui poursuivent leurs missions. Conservons aussi à l'esprit le lourd tribut payé par les soldats des États d'Afrique, en particulier par ceux du Mali.
Au Sahel, la France lutte directement contre le terrorisme et aide les États du G5 Sahel à reprendre le contrôle de leurs territoires, afin d'empêcher que ne se crée, aux portes de l'Europe, un sanctuaire pour des groupes tels que Daech.
Se tient en ce moment à Londres le sommet de l'OTAN, à l'occasion des soixante-dix ans de l'organisation. Ce sommet devrait être l'occasion d'apporter des premiers éléments de réponse aux interrogations politiques et stratégiques qui ont été posées par le Président de la République. Il sera peut-être aussi l'occasion pour les alliés de la France de montrer leur soutien à l'action conduite au Sahel.
La France n'est pas seule. L'ONU a envoyé près de 15 000 hommes dans le cadre de la MINUSMA, la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, dont près de 8 000 hommes fournis par les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, et 400 Allemands. Nous pouvons aussi compter sur le renfort d'une centaine de Britanniques, d'une cinquantaine d'Estoniens, et de Danois. Si toutes ces contributions sont indispensables, nous pensons qu'il est possible de faire encore mieux, et que d'autres nations pourraient participer plus activement aux combats que nous menons dans l'intérêt de tous.
Dans le cadre du dialogue franc et direct engagé par le Président de la République avec les alliés de la France, une solidarité européenne plus importante est envisagée. Pourriez-vous, madame la ministre, apporter des précisions quant aux renforts dont pourront disposer nos soldats sur le terrain ?