À cet égard, je salue la décision de la conférence des présidents, à l'initiative du président Le Gendre et avec le soutien du président Ferrand, de créer une mission d'information consacrée à l'évolution des différentes formes de racisme et de discrimination existant aujourd'hui dans notre pays.
Pour ma part, je crois au pouvoir des mots et à l'éducation, et je pense que c'est en nommant les choses qu'on peut transmettre leur sens et faire grandir l'humanité. Aussi la représentation nationale se doit-elle de mettre des mots sur le nouvel antisémitisme. Par ce texte, il ne s'agit ni de diviser, ni de stigmatiser, mais au contraire de nous rassembler pour faire corps avec nos principes républicains fondamentaux : la liberté, l'égalité, la fraternité. Il s'agit de proclamer haut et fort notre fraternité universelle pour mieux lutter contre l'antisémitisme. Comme ses partenaires européens, la France doit s'honorer de graver dans le marbre cette définition de l'antisémitisme. Tel est notre devoir en tant que législateur ; tel est notre devoir en tant que citoyens.