Cet antisémitisme, qui tire aujourd'hui sa source d'une idéologie islamiste radicale, d'une idéologie djihadiste et conquérante, mue par la haine des Juifs, remet en cause le droit même d'Israël à exister en tant qu'État et souhaite son anéantissement.
Cet antisémitisme, né au XXe siècle et avançant la plupart du temps sous le masque de l'antisionisme, ne saurait nous laisser indifférents ou démunis. Nous devons le décrire, le définir, le caractériser : c'est tout le but de la définition de travail proposée par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, une organisation intergouvernementale à laquelle appartient la France comme la quasi-totalité des pays de l'Union européenne.
Il s'agit bien de décrire, de définir, de caractériser cet antisémitisme d'aujourd'hui sous toutes ses formes, y compris les plus insidieuses et les plus ambiguës, y compris quand il s'en prend au droit même d'exister de l'État d'Israël. Voilà à quoi s'emploie cette définition de travail de l'Alliance internationale, qui est à la fois courte, précise et complète. Elle est destinée à servir d'outil pédagogique à la disposition d'acteurs essentiels de la lutte contre l'antisémitisme, je pense par exemple à l'éducation nationale, à la justice, à la police ou à la gendarmerie.
Notre collègue Sylvain Maillard a rappelé que cette définition fut adoptée par le Parlement européen le 1er juin 2017 – à l'époque, en tant que membre dudit parlement j'avais eu l'honneur de la voter. Entre autres mérites, elle permet que soient reconnus comme antisémites des propos haineux tenus à l'encontre de l'État d'Israël et appelant à son anéantissement en ce qu'il est perçu comme une collectivité composée de citoyens juifs.
Le 10/05/2020 à 14:06, Laïc1 a dit :
Et s'il n'y a pas de sincérité dans le débat politique, les Français finiront par perdre définitivement confiance dans la classe politique, processus largement entamé après l'affaire des "masques qui ne servent à rien"..., et bien sûr la laïcité non appliquée dans les écoles, et le refus systématique des référendums, vraie volonté de faire taire le peuple français.
Le 09/12/2019 à 16:46, Laïc1 a dit :
Je ferai remarquer que la personne qui a insulté Finkielkraut n'a pas demandé l'anéantissement de l'État d'Israël, mais que Finkielkraut aille vivre en Israël, vue selon lui comme étant sa seule patrie légitime. Dans ce cas c'est plutôt l'incitation au sionisme concernant les juifs qui devrait être combattue, ainsi que la négation que les juifs puissent vivre en France sans aucune attache avec le sionisme. La propagande pour le sionisme excessif peut-être vue comme une marque d'antisémitisme. c'est tellement évident qu'on se demande pourquoi le débat dans cette Assemblée ne met pas en relief cet aspect du problème, on peut penser alors que le débat est instrumentalisé à des fins politiques.
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