Assimiler ainsi des notions qui recouvrent des positions potentiellement bien différentes, c'est une attaque sourde contre tous ceux qui tentent d'apporter leur soutien à tous les peuples dépossédés, déplacés et privés de leurs droits essentiels.
Le droit à la liberté d'expression, inscrit dans le droit français, permet à chacun d'exprimer des opinions dans le respect de l'intégrité des citoyens et des États. Il doit être protégé à chaque instant, quelles que soient les positions et les convictions qui animent chacun et chacune d'entre nous, comme doit l'être le combat contre toutes les formes de xénophobie et de racisme qui gangrènent beaucoup trop d'esprits, et beaucoup trop de notre espace républicain commun.
Nous devons protéger toutes les victimes de propos et d'actes haineux avec considération et fermeté ; nul besoin d'en distinguer certaines ou d'énoncer des définitions spécifiques valant pour telle communauté ou pour telle religion. Il s'agit de défendre avec conviction les lois républicaines qui ont forgé au cours des siècles la force de l'universalisme et de l'humanisme. Nos lois rejettent et punissent toute forme de discrimination et toute manifestation de haine, avec le même objectif : celui de se donner les moyens de lutter contre les dérives en les sanctionnant et d'apaiser les tensions. Nul besoin de compétition entre les formes de haine et de racisme pour rendre justice à ceux qui en sont les victimes et pour signifier à tous les bourreaux que nous ne fermons pas les yeux, …