… que nous avons accepté, nous, élus de la République, comme devrait le faire tout citoyen du monde, la mission de prêter notre voix aux colères oubliées et aux misérables de tous bords, ainsi qu'à ceux qui attendent que nous exprimions l'espoir d'un monde plus juste et que nous récusions une triste indifférence à l'égard de leur souffrance.
Le Proche-Orient, comme d'autres parties du monde, est en proie à de fortes tensions et à des situations politiques et sociales qui, certes, nous divisent, mais que l'on doit pouvoir évoquer et discuter de manière respectueuse et sincère. De très nombreuses personnalités, dont 123 universitaires juifs, mais aussi beaucoup d'autres, directement concernées par ces problématiques, ont exprimé leur crainte et le refus d'un texte qui ne peut qu'instrumentaliser les positions des uns et des autres en proposant une interprétation outrancière de la notion d'antisionisme. Toutes ces personnalités témoignent du fait que le droit de critiquer la politique menée par un État, quel qu'il soit, est une liberté fondamentale de notre démocratie, inscrite dans la Déclaration des droits de l'homme, …