… et que tenter de criminaliser des prises de position sous prétexte qu'elles puissent porter en elles les germes d'un racisme ou d'un antisémitisme latent n'est ni historiquement ni politiquement juste.
La tentative d'assimiler la critique de la politique conduite par un État, en l'occurrence Israël, et non pas celle de l'État lui-même, à une forme moderne et déguisée d'un antisémitisme malheureusement toujours vivant nous choque profondément, comme je crois qu'elle choque tous les humanistes, toutes les femmes et les hommes engagés sincèrement dans une approche universaliste de la défense des droits de l'homme… en Palestine comme ailleurs.
La proposition de résolution vise à faire approuver la définition opérationnelle de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste. Cette définition comporte, en annexe, des exemples d'interprétation à destination de celles et ceux qui auraient besoin d'une lecture expliquée pour comprendre et se forger un jugement est préoccupante. Certains pays l'ont certes adoptée, mais la France, chérissant son modèle de laïcité, n'a pas besoin de matériel nouveau pour dire son rejet farouche de l'antisémitisme.