Ce serait d'ailleurs utile car, après avoir connu une décrue pendant quelques années, le nombre des actes antisémites est reparti fortement à la hausse au cours des deux dernières années.
Mes chers collègues, si cette proposition de résolution nous permettait d'avancer sur ce chemin, ne serait-ce que d'un centimètre, nous n'hésiterions pas à la soutenir. Nous pensons néanmoins que tel n'est pas le cas. Au contraire, ce texte est selon nous une source de confusion préjudiciable au combat commun parce que les interprétations qu'il ouvre sont sujettes à débats et donc à polémiques.
Or le combat contre l'antisémitisme n'a pas besoin de polémiques, il a besoin de convergence, d'unité et de clarté. À cet égard, nous partageons le point de vue de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, qui nous alerte sur le risque « de fragiliser l'approche universelle et indivisible du combat antiraciste ». Autrement dit, il serait dangereux de hiérarchiser les combats antiracistes ou les racismes eux-mêmes.
C'est aussi, d'une certaine manière, ce que disent les 127 intellectuels juifs dans leur tribune publiée hier.