Si le projet retenu par la Commission européenne aboutit, les exploitants agricoles français perdront près de 5 milliards d'euros d'aides directes pour toute la période 2021-2027. Cela engendrerait, selon le groupe de réflexion Farm Europe, une baisse de 16 à 20 % des revenus des agriculteurs – autant dire la disparition programmée de notre agriculture.
Aveuglée par son dogme du libre-échange, l'Union européenne ne voit même pas que l'Europe est la seule région du monde à ne pas faire d'efforts dans le secteur agricole.
Lorsque nous avons examiné le projet de loi EGALIM, nous vous avons expliqué qu'il ne changerait « rien pour l'arboriculteur, le viticulteur, l'éleveur laitier, le maraîcher ou l'éleveur en vache allaitante ». Un an plus tard, il n'est pas sûr, convenez-en, que nous ayons eu tort ! Et je reste persuadée que l'État a les moyens de permettre une rémunération correcte des producteurs, à charge pour lui de modérer la rapacité de certains industriels et de la grande distribution !
Venons-en aux mesures que contient la proposition de loi.