À André Daguin, qui fut le grand chef étoilé de l'Hôtel de France à Auch, nous devons en particulier le magret de canard et mille façons de cuisiner le foie gras. Ayant consacré toute sa vie à cet art si français qu'est la gastronomie, il avait à coeur de mettre en valeur tous les produits de nos terroirs, à commencer par ceux de notre chère Gascogne. Quand, dans un village, des producteurs voulaient fêter, qui le canard, qui l'Armagnac ou la fève, il était présent, passionné et passionnant, toujours prêt à transmettre son savoir.
Président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, il avait porté haut les couleurs de la France dans le monde entier. L'année dernière, il était venu avec moi au restaurant de l'Assemblée nationale. Il y était connu de tout le monde et avait eu un mot pour chaque serveur, pour chaque maître d'hôtel. Évidemment, il avait terminé sa visite dans les cuisines. Ainsi était André Daguin : humain, généreux, grand Gascon, authentique mousquetaire. Avec sa verve, son esprit et son humour, il défendait notre culture occitane et les valeurs de notre terroir. Il faut « aimer ce que l'on mange, mais aussi aimer ceux avec qui on mange », disait-il.
Aujourd'hui, j'ai évidemment une pensée pour son épouse, pour sa famille et pour tous les Gascons, qu'il aimait tant. La France lui doit beaucoup.