Dans le cadre de la préparation du rapport d'information sur une agriculture durable pour l'Union européenne, que j'ai présenté devant la commission des affaires européennes de l'Assemblée, nous sommes allés visiter différentes exploitations de l'Union européenne, notamment en Pologne, et nous avons constaté que les productions bio étaient exclusivement destinées à l'exportation ! D'immenses exploitations – qui font d'ailleurs travailler des salariés ukrainiens pour un salaire mensuel de 230 euros – expédient leurs produits par avion et alimentent la forte concurrence dans le domaine de ce qu'on peut appeler le « bioéthique ». En définitive, notre volonté d'encourager la consommation de produits bio est anéantie par cette dérive du bio au niveau mondial…