Je voudrais rappeler une promesse de campagne : fin de l'élevage des poules en cage. Cette promesse n'émanait pas du candidat Jean-Luc Mélenchon mais du candidat Emmanuel Macron. Nous en sommes loin avec cet amendement, puisqu'il s'agit non pas d'interdire l'élevage mais d'imposer un étiquetage pour les produits à base d'oeufs provenant de poules élevées en cage. On nous répond que même une mesure aussi modeste est impossible.
Au nom de quoi ? Nous ne défendons pas seulement les droits des consommateurs ; nous sommes là pour faire respecter le bien-être animal. À cet égard, je prône la fin de l'élevage en cage !
Nous parlons d'une vie qui n'est qu'une succession de calvaires pour les poules élevées en batterie : les poussins sont triés, après quoi les mâles sont gazés ou broyés ; les gestes naturels que sont, pour les poules, le fait de se percher et de picorer sont impossibles ; on constate des troubles agressifs, voire du cannibalisme, des mouvements stéréotypés car leur vie est un enfermement permanent ; le bec est coupé pour éviter les coups sur les autres ; les os sont atrophiés faute de mouvements. Leur vie n'est que calvaire.
Je souhaite la disparition de ce type d'élevage. Disant cela, est-ce que je mets à mal la filière ? Non, car je souhaite que des aides soient accordées pour faciliter la transition écologique vers un modèle plus respectueux du bien-être animal !
Nous discutons d'un texte consacré non pas à l'agriculture mais à l'alimentation. Dans ce cadre, l'amendement n'est pas un amendement d'appel, mais un amendement concret que nous soutenons avec vigueur.