Madame Luquet, votre question porte sur les conditions de traitement des animaux dans la filière porcine, et plus généralement sur la prise en compte de la cause animale. En règle générale, nous devons admettre que la façon dont nous traitons les animaux cessera d'être un sujet confiné à des cercles philosophiques, tels que celui animé par Élisabeth de Fontenay, pour devenir un sujet d'importance au sein de la société.
Pour répondre précisément à votre question, le Gouvernement a pleinement conscience que certaines pratiques, en vigueur au sein des filières de production de la viande, ne sont pas acceptables et ne doivent pas perdurer. Au demeurant, elles sont de plus en plus contestées par les citoyens et par les associations de protection animale, mais aussi par les éleveurs eux-mêmes, qui sont les premiers garants du bien-être de leurs animaux, et qui sont souvent très soucieux de mettre au point des pratiques alternatives.
Voici quelques semaines, M. Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation – qui vous prie de bien vouloir excuser son absence ce matin – , a annoncé plusieurs mesures, parmi lesquelles l'interdiction de la castration à vif des porcelets, qui entrera en vigueur dès la fin de l'année 2021.
Nous comptons aller bien plus loin. C'est pourquoi M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation fera d'autres annonces au cours des semaines à venir, en vue d'assurer le bon traitement des animaux et l'amélioration des conditions d'élevage. Soyez assurés, mesdames, messieurs les députés, que le Gouvernement est très sensible à ce sujet.
Outre l'action du Gouvernement, il faut également évoquer celle du consommateur, qui peut lui aussi contribuer à l'évolution des pratiques de la filière. Il a d'ores et déjà le choix d'acheter du porc bio, ou « Label rouge », issu d'animaux élevés dans des conditions supérieures de bien-être.