Ma question porte sur la stratégie nationale relative aux aires marines protégées. À la suite du colloque national des aires marines protégées qui s'est tenu en octobre à Biarritz, le Président de la République s'est engagé à protéger 30 % du territoire français, dont 10 % en « pleine naturalité », d'ici à 2022. La responsabilité de la France est à la mesure de son espace maritime, le deuxième au monde. Il faut saluer ces engagements, et la hausse de nos ambitions en matière de protection des aires marines pour les dix prochaines années.
Il me semble cependant qu'un point mérite d'être précisé. En effet, la notion de « pleine naturalité » ne correspond à aucune catégorie définissant les standards internationaux de protection recensés dans la classification de l'Union internationale pour la conservation de la nature. Elle laisse donc planer un doute sur l'efficacité de ces mesures en matière de préservation et de développement des écosystèmes marins. Monsieur le secrétaire d'État chargé des transports, pourriez-vous préciser ce que seront ces aires de pleine naturalité, en matière de réglementation ?
De manière plus générale, je souhaite connaître votre point de vue sur le dépassement de la logique de surface d'aires marines protégées afin de mieux intégrer une logique d'efficacité biologique.