Tout est là. Aujourd'hui, le droit de l'environnement est complètement anthropomorphique : il protège l'homme et ne nous donne pas les outils pour protéger la nature en tant que telle. Or la nature fait partie de notre vie : nous sommes des êtres naturels, même si nous avons parfois tendance à l'oublier. L'orgueil humain est de penser que nous sommes au-dessus de la nature – non, nous en faisons partie ! C'est là-dessus que nous devons avancer. À chaque fois, madame la garde des sceaux, le préjudice écologique est mesuré à l'aune de la protection de l'homme. Nous avons un peu avancé, j'en conviens, mais nous devons maintenant aller plus loin.
Aujourd'hui, le préjudice écologique est civil et non pénal. Or le pénal permet d'organiser des procès et de faire de la pédagogie. Lorsque des individus seront condamnés pour des attaques contre la nature et non pour les répercussions de ces attaques sur l'être humain, nous pourrons véritablement modifier notre rapport à l'environnement.