J'ai bien compris, madame la ministre, que vous n'aimiez pas les demandes de rapport ! Je vous demande cependant un autre rapport, relatif cette fois-ci à l'inscription de la notion de limites planétaires dans le droit français, d'autant plus nécessaire que vous nous reprochez notre manque de précision à cet égard. Un tel rapport permettrait d'enrichir la réflexion de la représentation nationale.
L'urgence est planétaire. Je voudrais rappeler que le PDG de la centrale de Fukushima savait que le mur d'enceinte de la centrale n'était pas suffisamment haut pour la protéger d'un tsunami et que c'est à cause de ses actionnaires qu'il a décidé de ne pas remédier à cet état de fait, décision qui fera sentir ses effets sur plusieurs générations. Si le crime d'écocide avait été reconnu au niveau international, ce monsieur aurait certainement agi autrement. La portée de notre réflexion doit s'étendre à ces conséquences de long terme.