Nous allons parler de l'empoisonnement des populations guadeloupéennes et martiniquaises, ainsi que de la responsabilité de l'État, reconnue pour la première fois depuis 1992 par l'actuel Président de la République. Nous parlons du chlordécone, une molécule interdite aux États-Unis depuis 1977, mais autorisée aux Antilles jusqu'en 1992. Elle a empoisonné les Martiniquais et les Guadeloupéens, et empoisonne aujourd'hui encore 95 % d'entre eux.
Les effets de cette molécule ont été étudiés par une brillante commission d'enquête parlementaire présidée par Serge Letchimy, dont la rapporteure était Justine Benin. Les populations des territoires ultramarins, et spécifiquement les Antillais, demandent aujourd'hui avec force que chacun et chacune puisse connaître le taux de chlordécone dans son sang, ou taux de chlordéconomie. Répondre à cette demande relève de la responsabilité du plus haut niveau de l'État et de celle de la représentation nationale. Je sais que je ne serai pas déçu.