Je souhaite d'abord remercier M. Maillard pour son interpellation, et je demande qu'on le comprenne bien. Ne nous faisons pas l'injure mutuelle de nous croire plus bêtes que nous ne le sommes, les uns et les autres. Nous relevons de deux philosophies différentes quant à la relation au travail. Celle-ci est plus complexe pour nous, puisque nous considérons le travail à la fois comme une oeuvre au sens d'Hannah Arendt et comme une servitude. Les députés de la majorité le considèrent de manière générale comme une oeuvre, peut-être parce que, d'un point de vue social, lorsqu'on parvient à un certain niveau de qualification, on a tendance à croire que ce qu'on fait est le résultat d'un don plutôt que d'une qualification.