On dit que le début de la philosophie est de savoir qu'on ne peut pas tout savoir. Je suis un peu partagé. J'ai entendu certains d'entre vous dire que nous ne pouvions pas savoir ce qu'il y avait exactement dans le nuage de fumée. D'autres disent qu'ils vont caractériser avec précision ce qui s'y trouve en fonction des produits qui ont été brûlés. J'aimerais comprendre la nature de ce débat.
On a dit la même chose sur les odeurs. J'ai entendu l'un d'entre vous dire qu'on ne pouvait pas savoir d'où proviennent les odeurs, et d'autres citer les produits qui les ont provoquées. Je souhaite avoir des précisions là-dessus. Je comprends bien qu'on trouve ce qu'on cherche, d'où la question des mesures. Il me semble que nous avons commencé par là et je crois que nous avons eu raison.
J'entends l'ensemble des préconisations que vous formulez, elles sont légitimes, à la fois sur la qualité des mesures, sur la précision et sur la recherche d'un certain nombre de substances, de polluants ou de produits. Est-il trop tard pour faire ces mesures ? Des habitants sur ce territoire se posent légitimement la question. Ils s'inquiètent de ne pas avoir fait d'analyses. D'ailleurs, il faut pour cela savoir ce qu'on analyse. C'est une question qui me semble importante.
Nous voyons bien qu'il y a un décalage entre les différentes analyses émises par des organismes, dont on ne peut pas douter du sérieux, comme l'INERIS et l'ANSES. D'ailleurs, vous avez suivi les mêmes formations et vous avez les mêmes parcours. J'imagine qu'il y a aussi des débats entre vous. Nous n'avons aucune raison de douter de la façon dont procèdent ces scientifiques, toxicologues, chimistes qui travaillent dans ces organismes. J'aimerais que vous nous apportiez des précisions sur ces éléments.