Je voudrais repréciser une question que j'ai posée tout à l'heure, qui concerne le projet de réouverture, même partielle. Selon vous, en tenant compte des propositions que vous avez pu formuler en termes d'amélioration et de renforcement des contrôles, pensez-vous que c'est le bon moment ? Si ce n'est pas le cas, quelles sont les conditions que vous fixez aujourd'hui pour une réouverture ? Je crois que c'est une question importante et je pense que vous avez une intime conviction parce que, vous l'avez dit, je crois que vous défendez aussi – et c'est normal – l'existence d'une industrie dans notre pays, mais pas à n'importe quelle condition, c'est-à-dire une industrie qui préserve à la fois les salariés et la population environnante. J'aimerais vous entendre là-dessus parce que notre travail s'intéresse certes à l'évènement en tant que tel, pour en tirer toutes les conclusions, faire un retour d'expérience comme on le fait fréquemment dans l'industrie, mais le retour d'expérience ne vaut que s'il permet d'améliorer la situation. Je crois que vous avez eu raison de rappeler les travaux qui avaient déjà été réalisés, notamment les recommandations au moment d'AZF. Vous l'avez rappelé avec beaucoup de force et je comprends pourquoi. C'est vrai que certaines recommandations ont eu une traduction en termes de loi avec la loi Bachelot, mais pas complètement. Il faut effectivement toujours pousser un peu plus loin pour garantir bien évidemment le niveau le plus élevé de sécurité. Un point intéressant et important dans vos différents témoignages, c'est que vous avez dit combien votre métier premier, pour vous-même et pour ceux que vous représentez, est d'abord de produire dans des conditions de sûreté et de sécurité.