Ma question complète celle de Paul Christophe, et porte sur les départs en retraite progressifs. À l'heure où les questions de pénibilité et d'allongement de durée du travail, comme on le comprend bien, inquiètent nos compatriotes, ne serait-il pas bon d'intégrer à ce texte un dispositif, que j'avais évoqué avec votre prédécesseur, permettant, deux ans avant le départ en retraite, de réduire la durée du temps de travail pour la porter à 50 % ou 80 % ? La réduction serait compensée par l'embauche d'un jeune, qui pourrait ainsi entrer dans le monde du travail.
Un tel dispositif permettrait à celui qui quitte le monde du travail de le faire dans des conditions plus acceptables, à un jeune de s'implanter dans une entreprise, et à l'entreprise de conserver ses savoir-faire. Un tel schéma gagnant-gagnant peut être financé par l'entreprise, par l'État pour partie, mais aussi par tous les organismes de formation. Ce sujet que j'avais évoqué avec votre prédécesseur mérite d'être traité ; j'espère qu'un tel dispositif pourra être intégré dans le texte.
Je souhaite évoquer un deuxième sujet, qui concerne nos collègues ultramarins, principalement ceux des collectivités du Pacifique, qui s'inquiètent du sort des dispositifs en vigueur. La question de l'indemnité temporaire de retraite des fonctionnaires est là-bas, comme vous le savez, très explosive. D'aucuns souhaiteraient qu'un régime de retraite complémentaire soit prévu, afin de pallier la dégressivité de ce dispositif. Qu'en est-il de votre réflexion sur ce sujet, et qu'en sera-t-il de la prise en compte de la sur-rémunération des fonctionnaires affectés en outre-mer dans le calcul de leurs pensions de retraite ?