Le groupe du Mouvement démocrate est très attaché à la formation, en particulier pour les plus éloignés de l'emploi, car elle permet à tous d'accéder à l'ascenseur social, assurant ainsi la pérennité de notre système sociétal.
Ces dernières années, les données statistiques sur la reproduction sociale en France sont inquiétantes. Un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques publié en juin 2018 a ainsi sonné l'alarme : les personnes situées en bas de l'échelle des revenus ont peu de chance de gravir les échelons, tout particulièrement en France.
Après l'assignation à résidence, c'est à l'assignation à l'emploi peu qualifié et peu rémunéré qu'il faut s'attaquer. Dans ce contexte, la formation doit être une priorité. Or si l'absence de diplôme et de formation est à coup sûr un handicap à l'accès au monde du travail, l'obtention d'un bac général, contrairement à celle d'un CAP ou d'un BEP, n'est en rien un gage de compétences pratiques permettant de décrocher un emploi. Les CAP et BEP sont en effet des formations qualifiantes qui donnent accès au plan d'investissement dans les compétences, le PIC, ce que ne permet pas le bac, alors même que les bacheliers sans qualification ont de grandes difficultés à entrer sur le marché du travail. C'est un paradoxe de la loi travail que nous avons adoptée.
C'est pourquoi je souhaiterais, madame la ministre, que nous permettions aux détenteurs d'un bac général sans qualification d'accéder aux formations du PIC. Est-il possible d'élargir le public bénéficiaire de ce fonds ?