À mon tour, je présente à chacun, au nom du groupe Les Républicains, nos meilleurs voeux pour l'année 2020.
Le nucléaire en France, c'est effectivement une longue histoire, puisque tous les présidents de la Ve République ont eu à traiter de ce dossier, les uns pour le mettre en place, les autres pour tenter d'en limiter l'importance.
Aujourd'hui, les cinquante-huit réacteurs qui fonctionnent représentent 2 000 ans de fonctionnement cumulé sans accident, même si, comme dans toute activité économique et industrielle, la filière a connu des incidents. Celle-ci garantit la sécurité de l'approvisionnement de notre pays, tout autant que la qualité de celui-ci. En n'émettant qu'une faible quantité de gaz à effet de serre, elle nous permet de tenir les engagements pris par la France lors de la COP21. L'énergie nucléaire est, en effet, beaucoup moins émettrice que toutes les autres sources d'énergie, hormis l'hydraulique qui, s'il a représenté 12 % de notre mix électrique en 2018, a atteint, on le sait, son pic de production. Or l'on n'envisage pas de recréer dès demain des barrages de grande taille.
Vous avez évoqué les difficultés de l'EPR. Il ne faut cependant pas jeter le bébé avec l'eau du bain : la technologie fonctionne, seuls des dysfonctionnements sont intervenus, comme cela a été rappelé lors de notre dernière réunion de ce cycle d'auditions.
Selon vous, Madame la ministre, quelle suite sera donnée à l'EPR de Flamanville ? Des négociations permettront-elles de construire d'autres réacteurs EPR dans d'autres pays ? La Chine s'est-elle manifestée en signant des accords particuliers ?
Si vous deviez demain respecter la loi « énergie-climat », qui nous engage, comme toutes les lois, mais qui peut être reportée, seriez-vous capable, avec les énergies intermittentes d'aujourd'hui, d'assurer à tous les Français la qualité et la quantité d'énergie nécessaire ?