Ce que vient de dire notre collègue Savignat est important. Il s'agit d'un moment singulier, celui de la garde à vue, qui a lieu, si tout va bien, dans les heures qui suivent, sinon la commission des faits, du moins leur signalement par la victime. Il s'agit donc d'un moment d'extrême fragilité pour les victimes, celui durant lequel elles risquent de se rétracter, de revenir sur les engagements qu'elles ont pu prendre. D'ailleurs, toutes celles et tous ceux qui sont penchés sur la question vous le diront : c'est dans les heures qui suivent le premier acte d'affranchissement de la violence que la victime est la plus fragile. Je n'imagine pas qu'on ne puisse pas accorder une attention particulière aux victimes à l'occasion de ce moment singulier qu'est la garde à vue.
J'ajoute que ce débat sur le fait qu'il ne serait pas nécessaire de préciser certaines choses parce que, la loi n'en parlant pas, elle les permettrait, nous l'avons déjà eu, madame la garde des sceaux, notamment au sujet des ordonnances de protection.