Madame la secrétaire d'État, l'argument de l'emploi, vous l'utilisez vraiment quand cela vous arrange ! Lorsque nous avons débattu d'un texte visant à interdire les gobelets et assiettes en plastique, et alors même que de nombreuses entreprises en France travaillent dans ce domaine, personne ne s'est posé la question des dizaines et dizaines d'emplois qui seraient détruits.
Aujourd'hui, cela vous arrange bien de mettre cet argument en avant. On entend que 250 000 emplois seraient supprimés. C'est impressionnant quand on sait qu'en France, seuls 55 000 emplois sont concernés par les appels sortants effectués par des centres d'appels. Or, vous savez pertinemment que ces centres ne font pas uniquement du démarchage téléphonique : ils réalisent par exemple des sondages sur des contrats en cours.
Même si certains parlementaires ont peut-être, dans leur territoire, des centres d'appels employant quelques dizaines ou quelques centaines de salariés, évoquer des centaines de milliers d'emplois – le rapporteur a parlé de 256 000 emplois – dans le domaine du démarchage téléphonique en France, c'est vraiment être à côté de la question.
De plus, en Allemagne et au Royaume-Uni, où il a été instauré, l'opt-in n'a eu aucune conséquence sur les emplois de téléconseillers. Il faudrait quand même savoir de quoi l'on parle et arrêter de dire n'importe quoi !
L'amendement no 18 concerne les informations qui doivent être transmises par la personne qui appelle. Il vise, afin d'éviter toute tromperie, à obliger les opérateurs de démarchage téléphonique à se présenter en toute transparence et à développer, dans leur présentation initiale, l'ensemble des sigles qu'ils vont employer.