Sans hésitation, le groupe FI votera pour cette proposition de loi, que j'ai cosignée, visant à interdire le cumul d'une pension de retraite et d'une indemnité d'activité, notamment pour les personnes nommées au Conseil constitutionnel. Il y a eu le cas d'un ancien candidat aux primaires pour la Présidence de la République, Alain Juppé, qui cumulait 6 200 euros de retraite de député et 3 200 euros de retraite d'inspecteur des finances, plus les 23 000 euros d'indemnité de membre du Conseil constitutionnel. Évidemment cela choque, d'autant plus quand l'intéressé avait pour projet de réduire les pensions de retraite des Français ! Il y a là un grand écart stupéfiant, qui doit nous amener aussi, comme vous le souhaitez, monsieur le rapporteur, à plafonner ces indemnités. Par conséquent, je le répète, notre groupe votera pour.
Cela dit, moraliser l'État, moraliser la fonction publique, ne peut se limiter à cette proposition de loi. Nous, nous sommes particulièrement attentifs à tout ce qui est de l'ordre du pantouflage et du « rétropantouflage ». Car c'est un parcours devenu commun dans notre élite républicaine : on ne compte plus les hauts fonctionnaires qui ont servi l'État pour mieux le piller : Gérard Mestrallet chez Suez, Stéphane Richard chez Orange, Michel Bon à France Télécom, Philippe Jaffré chez Elf, Jean-Dominique Comolli à la Seita, Michel Pébereau à BNP-Paribas,