Mme Vichnievsky a évoqué la « juste rémunération » des compétences. Mais quelle est-elle ?
On voit très bien la course vers les sommets qui s'annonce pour certains, alors que la concurrence internationale pousse leurs revenus à la hausse. Le ministre a cité, dans le secteur public, l'Opéra et le CNES. Dans le secteur privé, la même chose se produira : les PDG français se comparant à leurs homologues américains, le PDG de Total à celui d'Exxon, ce sera l'inflation des rémunérations.
Mais à l'inverse, pour établir le niveau de rémunération des salariés, on ne s'appuie pas sur les pays qui pratiquent les plus hauts salaires, mais on se tourne vers les pays d'Europe de l'Est, voire d'Asie, dans une course au moins-disant.
Quelle est donc la « juste rémunération » ? S'agit-il de laisser s'appliquer le principe de Heckscher-Ohlin, « à l'ouverture des économies répond l'inégalisation interne des sociétés », avec d'un côté le mouvement ascendant des hauts revenus et de l'autre celui, descendant, des bas revenus ? Mon groupe politique et moi-même refusons cette logique.