Monsieur le ministre, je ne mets pas en doute votre bonne volonté, mais le cas que je cite ne date pas d'il y a quinze ans : le jeune homme est venu me voir en septembre, alors que vos mesures s'appliquaient déjà. Vous n'avez pas bien perçu le caractère singulier de ce cas qui montre qu'aujourd'hui, une personne qui, après une période d'activité, décide de rester chez elle n'est pas incitée à retravailler. Sur le terrain, les choses n'avancent pas : ce jeune a fait le choix de ne pas être assisté, et comment a-t-il été récompensé ? Il ne touche ni chômage ni même RSA, car son salaire précédent était trop élevé. Sans mettre en doute votre bonne volonté, il faut constater qu'en l'occurrence vos mesures ne marchent pas – et le cas décrit est loin d'être unique.
Il reste beaucoup de chemin à faire, et nous pouvons le faire ensemble, mais ne pensez pas que les mesures que vous avez prises ont résolu tant de problèmes que cela ; ce n'est pas vrai. Sur le terrain, on n'incite toujours pas les gens à travailler ; on les pousse à se complaire dans l'assistanat. Nos concitoyens, et surtout ceux qui travaillent, ne supportent plus cette situation.