Monsieur le président, mes chers collègues, je voulais vous faire part de quelques réflexions qui me sont venues au cours de nos débats.
Depuis le début de la semaine, j'ai écouté avec attention et respect les interventions de nos estimés collègues insoumis. Or j'ai eu l'impression de recevoir un cours magistral sur le droit du travail, l'entreprise et la défense des salariés. Certains d'entre nous semblent penser qu'ils possèdent le « monopole du coeur », ou plutôt le monopole du droit du travail, tandis que les jeunes députés marcheurs que nous sommes ne seraient que les braves, et même les bien braves suppôts du grand capital, instruments « à l'insu de leur plein gré », pour reprendre une expression que j'ai entendue tout à l'heure, d'une lutte des classes du XXIe siècle. Bref, des idiots utiles au service du grand patronat. Je me suis donc demandé avec humilité si j'avais le droit de prendre la parole face à ces doctes députés.