Michel Castellani a rappelé ce qui s'est passé le 5 mai 1992. Les faits ont marqué et touché celles et ceux qui, comme moi, ont un lien – quel que soit sa nature – avec la Corse. Nous avons toutes et tous connu quelqu'un qui était présent et qui a subi ce drame de plein fouet.
Le président François Mitterrand s'est rendu sur place dès le lendemain. Il a déclaré qu'aucun match de football n'aurait lieu, désormais, le 5 mai. Cette position a été tenue pendant des années mais il est devenu très difficile de la faire respecter depuis le début des années 2000. Un accord conclu en 2015, à l'initiative du secrétaire d'État Thierry Braillard, a interdit tout match le 5 mai s'il s'agit d'un samedi. Cet accord a depuis été respecté d'une manière très variable, et on a constaté que les matchs se tenant le 5 mai suscitaient des tensions – avec le sentiment, en Corse, de ne pas être compris par la communauté nationale.
Je voudrais également revenir sur les conditions dans lesquelles le drame s'est produit. Une tribune provisoire avait été montée sans autorisation – et sans l'expertise nécessaire. Par ailleurs, une double billetterie avait été instaurée. On a vu ensuite tout le poids que l'argent a pris dans le football français – on en était aux prémices.
Le groupe La République en Marche votera pour cette proposition de loi, mais pas pour le deuxième amendement du rapporteur.