Le groupe Les Constructifs a annoncé tout à l'heure, par la voix de Charles de Courson, qu'il ne s'associerait pas à la motion de rejet préalable, présentée par notre collègue Fabien Roussel. En effet, un problème se pose à nous, et nous devons le régler, même si nous avons bien entendu l'argumentation, qui ne nous a pas surpris et que je ne partage pas.
En revanche, nous voterons cette motion de renvoi en commission. Valérie Rabault a dit fort justement tout à l'heure que l'on attendait des réponses du ministre sur un certain nombre de questions : qui sera perdant ? qui sera gagnant ? Notre collègue Cendra Motin nous a expliqué que tout était formidable, que le déficit budgétaire ne dépasserait pas la limite de 3 % du PIB et que la solution était sécurisée. Ma chère collègue, en prenant quelques jours de plus pour travailler en commission, nous pourrions éviter à Bruno Le Maire des déconvenues – que je ne souhaite vraiment pas – dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois.
Rappelez-vous les propos de Gilles Carrez et de Charles de Courson : j'étais à côté d'eux lorsqu'ils les ont prononcés et personne ne leur a prêté attention ! Où en sommes-nous quelques années plus tard ? Nous devons régler un problème dans l'urgence.
Monsieur le ministre, vous avez dit quelque chose de très important et pris une initiative très forte en demandant un rapport à l'Inspection générale des finances. Ce rapport vise à comprendre ce qui s'est passé, et je retrouve là votre schéma de pensée. Qui a dit de prendre telle décision ? Toutes les garanties constitutionnelles ont-elles été prises, si tant est que l'on puisse en prendre ? Toutes les garanties auprès de l'Union européenne ont-elles été prises ? Bien sûr que non, puisque nous nous trouvons dans l'urgence.
Si nous revenions en commission, nous pourrions approfondir les questions qui sont sur toutes les lèvres. En outre, Lise Magnier a proposé l'autre jour, au nom du groupe Les Constructifs, un autre chemin, parce qu'il faut trouver rapidement 10 milliards d'euros.