Fragilisé par la faible confiance que lui accordent les jeunes générations, souvent convaincues qu'elles ne bénéficieront pas du système par répartition ; fragilisé par trente ans de déséquilibres financiers, auxquels les réformes successives n'ont qu'inégalement et temporairement répondu ; fragilisé par un foisonnement de règles et d'institutions qui nourrissent la complexité du système et le non-recours aux droits.
La nouvelle gouvernance du système de retraite, objet du titre IV qu'il me revient de rapporter, apporte une réponse claire et efficace à ces différentes fragilités. En créant une caisse nationale de retraite universelle – CNRU – , nous faisons le choix de l'intégration de l'ensemble des assurés dans un système commun qui garantira lisibilité et équité, et ce afin que la justice sociale soit une réalité de notre système de retraite.
En nous appuyant sur les caisses de retraites actuelles pour construire le système de demain, nous affirmons notre confiance dans les interlocuteurs habituels des assurés, qui allient expérience et proximité. Surtout, en confiant le conseil d'administration aux partenaires sociaux, nous affirmons haut et fort notre attachement au paritarisme, loin du mauvais procès en étatisation, aussi infondé qu'insincère, qui nous est fait.