Vous employez la méthode Coué, c'est bel et bien votre méthode ; mais, en réalité, votre projet de réforme ne correspond en rien aux attentes de nos concitoyens.
Nous sommes nombreux à penser qu'une réforme des retraites est nécessaire et même indispensable, du fait du vieillissement de la population et de l'allongement de l'espérance de vie, mais la façon dont vous vous y prenez n'est pas la bonne, parce qu'elle fait trop de laissés-pour-compte : les femmes et ceux et celles qui auront fait l'effort de se former tout au long de leur vie professionnelle et se seront hissés avec courage et à la force du poignet à des postes supérieurs.
En outre, votre projet n'est en rien universel, cela a été dit et redit, des régimes « particuliers » succédant aux régimes spéciaux – je ne vois pas trop la différence – censés s'éteindre selon une sortie « en sifflet » qui s'échelonnera sur des décennies. Ce n'est pas ce que nous attendons.
Quant à la conférence de financement, elle donnera peut-être des résultats un jour – qui sait ? – , mais en tout cas bien après les débats que nous avons aujourd'hui, que nous aurons demain et pendant de longues semaines. C'est comme si on devait signer l'acte de vente d'une maison sans connaître le montant de l'emprunt, les modalités de remboursement ni le taux d'intérêt. Cela s'appelle une tromperie sur la marchandise.
Pour toutes ces raisons, parce que ce n'est pas la réforme des retraites que nous attendons, je demande, avec mes collègues du groupe Les Républicains et d'autres bancs, la suppression de cet article 1er.