En soutenant ces amendements, j'aborderai ce qui constitue, pour nous comme pour beaucoup de Français, une source d'incompréhension vis-à-vis de votre réforme et tenterai d'obtenir un éclaircissement.
Si nous avons bien compris le projet, de 2025 à 2065, soit durant quarante ans – voire plus – , quarante-trois régimes de retraite coexisteront. C'est bien la preuve de la complexité de la réforme. Aux quarante-deux configurations existantes en matière de droits à retraite, vous allez en effet en ajouter une quarante-troisième, qui perdurera entre 2025 et 2065, date à laquelle la génération née en 2003 pourra commencer à partir à la retraite à 62 ans – en subissant une décote : autant dire que c'est probablement plutôt pendant quarante-cinq, quarante-six, voire quarante-sept ans que les quarante-trois régimes coexisteront.
À cette quarante-troisième combinaison, il faudra ajouter l'application exclusive du système par points à compter de la génération née en 2004. C'est donc quarante-quatre régimes de retraite différents qui subsisteront, pendant une période de transition longue de plusieurs décennies. Les Français sont perdus !
Dans ce contexte, nos amendements visent à obtenir une explication : en quoi, malgré la multiplication des combinaisons et l'introduction pour une durée extrêmement longue de régimes de retraite supplémentaires, votre réforme constitue-t-elle une mesure de simplification ?