Je voudrais revenir sur le sujet de l'école, car c'est une des questions importantes qui se posent depuis les annonces du Président de la République hier soir. Si, bien évidemment, nous réfléchissons tous à la façon dont pourrait s'organiser la rentrée après le 11 mai, il ne faudrait pas que l'on oublie qu'il y a un avant-11 mai et qu'il faut prendre des dispositions. En effet, cela a été souligné, le fait que les écoles soient fermées ne fait qu'accroître les inégalités entre les plus modestes et les autres ; il peut en effet y avoir des failles familiales, cognitives ou numériques. Les outre-mer ne sont pas épargnés par le risque de décrochage d'une partie des écoliers.
Néanmoins, nous pourrions atteindre avant le 11 mai l'objectif républicain d'éviter le décrochage grâce à une synergie entre les canaux publics d'information et le monde éducatif. Pouvez-vous, madame la ministre, nous dire comment les chaînes locales ont jusqu'à présent participé à l'effort de continuité pédagogique ? Ne pourrait-il y avoir, comme le proposent mes collègues Justine Benin ou Max Mathiasin, une implication plus poussée des réseaux de télévision et de radiodiffusion publiques, par exemple de La Première, en vue de limiter au maximum les écarts qui se creusent entre les enfants selon ce que l'on peut ou non leur offrir dans leur foyer ?