J'ai souvent souligné la cohérence des propos que vous avez tenus depuis le début de la crise, monsieur le ministre, en particulier concernant la circulation du virus. Vous avez très bien parlé de l'Italie, en devançant mes arguments. La Sardaigne est à 11 kilomètres au sud de la Corse, la côte italienne à 40 kilomètres à l'est : des ressortissants de régions italiennes où l'épidémie n'est pas maîtrisée et s'est développée de manière extraordinaire, mais qui appartiennent à l'espace Schengen, pourront donc venir sur notre territoire alors même qu'un Français métropolitain, propriétaire d'une résidence secondaire à Bastia, ne pourra pas s'y rendre.
Au nom de la cohérence, je souhaite vous interpeller sur ce point. Comme je l'ai déjà évoqué, et j'y reviendrai en défendant un amendement de mon collègue Castellani, nous devons faire un gros effort de cohérence. Si l'on autorise l'entrée de personnes venant de l'espace Schengen, même si les distances ne sont que de 11 ou 40 kilomètres, l'on ne peut interdire la venue d'un Métropolitain qui a des attaches familiales ou simplement sa résidence secondaire en Corse. Nous devons trouver une solution – et ce que je dis pour la Corse est valable pour d'autres départements d'outre-mer. Je souhaite vous entendre sur ce sujet.